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Police-Justice

"Je ne veux pas que tu sois mort pour rien": l'hommage de la maîtresse de Matisse pendant la marche blanche

De nombreuses personnes se sont réunies, ce samedi 4 mai, pour rendre hommage à Matisse, un adolescent de 16 ans tué par arme blanche à Châteauroux (Indre). Sa maîtresse lui a adressé des mots émus.

Des souvenirs d'enfance, des regards complices entre une maîtresse et son élève. De nombreuses personnes se sont réunies, ce samedi 4 mai à Châteauroux (Indre) pour rendre hommage à Matisse, un adolescent de 16 ans tué par arme blanche le 27 avril dernier.

Devant une foule en deuil, l'ancienne maîtresse du jeune adolescent a livré son "témoignage personnel" de celui qui a "tissé des liens invisibles avec tant d'autres vies". Un discours ému ou la professeure a par exemple narré l'histoire d'un voyage scolaire à Noirmoutier.

"Le groupe de garçons avait souhaité faire une photo souvenir avec leur maîtresse, et toi, tu restais à l'écart, un petit peu dédaigneux (...) au dernier moment tu t'es précipité", s'est-elle souvenue.

La personnalité du disparu a également laissé une trace dans son esprit. Si elle se souvient de ses "airs de tigre", son "regard d'ange innocent" a lui aussi laissé une marque.

Matisse : une récupération politique indécente ? - 01/05
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"Je ne veux pas t'oublier"

Le message de l'enseignante a aussi été l'occasion de livrer une "promesse" qu'elle s'est faite à elle-même:

"Je ne veux pas t'oublier. Et je ne veux pas que tu sois mort pour rien. Alors je t'ai promis qu'à chaque fois que je serai en colère contre quelqu'un, je penserais à toi pour apaiser ma colère et trouver des mots de paix. Car la violence commence là", a raconté la maîtresse depuis cette marche blanche.

Ce sont environ 5.000 personnes qui se sont présentées pour ce dernier hommage, selon un décompte de l'Agence France Presse. Les commerces étaient quasiment tous fermés et beaucoup avaient sur leur vitrine une photo de l'adolescent.

Si la famille de la victime refusait une récupération politique de l'événement, des banderoles ont toutefois été déployées par un groupuscule d'ultra droite devant la mairie de la ville.

Tom Kerkour